Situation inquiètante à Brazzaville

C’est dans le quartier de Mayanga, dans la partie sud de Brazzaville que les habitants ont entendu des tirs durant toute la nuit. La capitale Congolaise s’est réveillée ce lundi 4 avril, au son des balles.

Il est pour l’instant impossible d’établir réellement les responsables de ces faits, tant les témoignages semblent contradictoires. Certains affirment qu’il s’agirait de miliciens « ninjas », un mouvement, autrefois proche de l’ex-premier ministre Bernard Kolelas, puis récupéré par Frédéric Bintsamou. Plus connu en tant que « pasteur Ntumi », ce dernier vit entouré d’anciens miliciens « ninjas » originaires des quartiers sud de Brazzaville et du Pool qui ont combattu pendant la guerre civile les « cobras » de l’actuel président Denis Sassou Nguesso. Et d’autres, affirment que les tirs et attaques seraient perpétrés par le camp armé de celui dont la réélection est contestée par l’opposition depuis le 24 mars dernier, Denis Sassou Nguesso.

Il faut également préciser que entre vendredi et samedi, la police congolaise a perquisitionné l’hôtel SAPHIR, au centre de la capitale congolaise, géré par Joe Washington Ebina, un homme d’affaires, très critique envers le président congolais. Durant cette intervention qui a vu la chambre de l’ambassadeur du Gabon au Congo, René Makongo ( arrivé en novembre 2015 et en attente d’un domicile fixe) forcée, les policiers affirmaient rechercher une douzaine de personnes suspectées de terrorisme et qui auraient pu être logées dans cet hôtel. Des allégations que réfutent catégoriquement le propriétaire de l’établissement qui a dénoncé à l’AFP, une intervention « inadmissible » des forces de l’ordre destinée, selon lui, à « traumatiser les clients ».

Pour rappel, depuis le 24 mars, date de la proclamation de la victoire de Denis Sassou Nguesso, dès le premier tour des élections présidentielles, cinq candidats de l’opposition, procès verbaux à l’appui, dénoncent des fraudes massives et ont appelé les populations à contester cette réélection par des voies légales et pacifiques. La Cour constitutionnelle doit se prononcer sur les résultats. S’ils sont validés, Sasou Nguesso, qui cumule 32 ans de pouvoir, sera réélu pour un nouveau mandat de cinq ans.

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