Rencontre avec un serial entrepreneur

Cedrick Bekalé se définit lui-même comme un serial entrepreneur. Agé de 37 ans, d’origine gabonaise, ce jeune homme s’est lancé dans une aventure extraordinaire qui a pour nom : EXODELICES. Qu’est-ce qui fait avancer ce parisien de Port-Gentil ? Pourquoi court-il autant? Voilà quelques pistes de questions que AllSud lui a posé, car son profil mérite d’être connu.

 

AllSud : Parlons d’abord de votre actualité, avec le lancement de cette campagne de crowdfunding.

Cedrick Békalé : La campagne de crowdfunding waouwwwwwww vous voulez parler de cette aventure extraordinaire ?

Elle consiste à collecter des fonds sous forme de Dons avec contreparties, à solliciter sa communauté et bien plus encore pour récolter un montant minimum dont a besoin l’entreprise pour financer un projet. Aussi, elle permet de mesurer en réel la qualité ainsi que le potentiel d’un projet, de communiquer dessus pour le faire connaître, d’interagir avec les futurs clients et de créer puis mesurer l’engouement pour ce projet. 

 

AS : Vous êtes donc un jeune entrepreneur gabonais, à la tête de la marque CRACK CROCK, mais lorsqu’on parle de vous, on lit aussi ÉXODELICES, pouvez-vous nous éclairer?

 

CB : En réalité je suis à la tête de EXODELICES, qui est l’entreprise que j’ai fondée en 2012 dans le secteur de l’Agroalimentaire. Notre mission est de transformer, valoriser et commercialiser les produits issus de l’agriculture africaine en général et gabonaise en particulier. C’est dans cette optique que nous avons créé notre premier produit nommé Crack-Crock. Il s’agit d’une gamme de chips de légumes dont les premiers produits retenus pour le lancement des activités de l’entreprise sont deux références de chips de bananes plantains commercialisées en sachets saveurs de 85g chacun dont une sucrée et une salée. 

Aujourd’hui nous souhaitons lancer 4 nouveaux produits dans cette gamme qui sera désormais composé de 6 produits. 

 

AS : Qu’est-ce qui est le plus difficile dans la promotion de votre entreprise? 

CB : Je dirais que le plus difficile est de trouver les financements qui doivent nous permettre de construire le développement de l’entreprise. Pour satisfaire une demande de plus en plus grandissante au Gabon et maintenant à l’étranger, nous avons besoin de très gros investissements, essentiellement pour augmenter notre capacité de production et in fine, diversifier notre offre puis la rendre accessible partout où le besoin existe ou pas… 

 

AS : Vous êtes gabonais, vivant en France, est-ce que vous êtes soutenu par votre communauté?

CB : Ah oui!  Même si dans le cadre de notre campagne de crowdfunding, il y a des efforts à faire, notamment en matière d’assimilation et d’appropriation du concept qui est totalement en adéquation avec nos valeurs africaines.

Cependant, j’ai découvert un bel engouement pour le projet qui nous conforte sur nos choix..

«Il faut savoir prendre des risques dans la vie. Tout spécialement dans les affaires ou l’entreprenariat».

 

AS : S’il y avait une erreur à ne plus commettre depuis que vous avez lancé votre marque, ce serait laquelle?

CB : Avec du recul, il y a de nombreuses erreurs à ne plus commettre. Mais il y en a une particulièrement : ne pas suivre deux lièvres à la fois. Je déborde tellement d’idées que j’ai voulu développer EXODELICES.FR et HEVUS.FR en même temps sans les moyens qu’il fallait… 

 

AS : HEVUS.FR ?

CB : HEVUS.FR c’est le site internet de ma maque de vêtements HEVUS Jewels and Clothing. J’ai dû volontairement ralentir (freiner)  le développement pour concentrer toute mon énergie sur EXODELICES. 

 

AS : Où trouve-t-on vos produits?

CB : Pour l’instant il n’y a que les deux premiers produits qui sont disponibles à Port-Gentil et à Libreville, au Gabon, dans la quasi totalité des grandes surfaces. Il faut quand même avouer que pour des raisons matérielles, ces produits sont un peu rares car nous attendons les nouveaux emballages pour lancer la nouvelle offensive. 

 

AS : Quel message souhaitez-vous lancer à ceux qui vous lisent maintenant? 

CB : Pas grand chose en réalité, je ne veux pas jouer les moralisateurs mais si je puis me permettre: Croyez en vous et en vos rêves, battez-vous  pour ce que vous aimez et ne laissez personne vous décourager. Il faut savoir prendre des risques dans la vie.Tout spécialement dans les affaires ou l’entreprenariat. Apprendre de ses échecs et en même temps savoir écouter les bons conseils comme ceux qui peuvent sembler mauvais… 

 

AS : Un message particulier aux politiques gabonaises?

CB : Je constate en France un redéploiement des initiatives multiformes et multisectorielles en faveur de l’entreprenariat. Pour faire face à la crise économique mondiale, ces grandes puissances ont très bien compris qu’il est plus que jamais nécessaire de soutenir ce secteur pour créer de l’emploi et redynamiser leurs économies. 

En ce qui concerne le Gabon,  il suffit d’emboiter le pas et surtout créer un cadre favorable au développement de l’entreprenariat puis mettre les moyens qu’il faut pour accompagner les jeunes et les entreprises vers un développement national puis international.

                                               Propos recueillis par Joëlle EDEDEGHE NDONG        

Crédit photo: Lynn POG

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/exodelices?utm_campaign=accepted_project_email&utm_medium=email&utm_source=user_mailer

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